Quand la végétation remplace le béton

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Un des enjeux de la ville de demain réside en un développement qui soit respectueux des milieux naturels et qui assure une qualité de vie à ses citoyens. Cependant, la densification des milieux urbains, combinée aux impacts des changements climatiques, amènent leur lot de défis : îlots de chaleur urbains, gestion des eaux pluviales, perte de biodiversité, détérioration de la qualité de l’air… sans parler des coûts qui y sont associés.

Le secteur du bâtiment n’est pas sans responsabilité. L’accroissement des surfaces minéralisées et imperméabilisées exerce une pression grandissante sur les milieux naturels, compromettant la qualité de vie individuelle et collective en milieu urbain. Comment la végétalisation des bâtiments permet-elle de répondre à ces enjeux environnementaux, économiques et sociaux ?

Végétalisation du bâtiment 101

Contrairement au verdissement, qui vise à augmenter la quantité de végétaux sur un territoire défini, la végétalisation fait référence aux opérations destinées à couvrir une surface de végétaux. À l’échelle du bâtiment, la végétalisation vise les toitures et les murs, deux surfaces souvent inutilisées des infrastructures. La végétation fait ainsi partie intégrante du bâtiment et permet d’optimiser l’utilisation d’un espace urbain sous-exploité (Lebeuf, 2018).

Bénéfices de la végétalisation

Les toits et murs végétalisés engendrent de nombreux bénéfices environnementaux, énergétiques, psychologiques et esthétiques. D’une part, les surfaces végétalisées et perméables des bâtiments permettent, entre autres, d’atténuer certains polluants atmosphériques, hydriques et sonores, de diminuer les îlots de chaleur urbains en régulant la température en période estivale, d’optimiser la gestion des eaux pluviales et de rendre les écosystèmes plus résilients en contribuant à la biodiversité urbaine (Lebeuf, 2018).

D’autre part, les surfaces végétalisés peuvent contribuer à prolonger la durée de vie des matériaux des bâtiments, réduisant ainsi la fréquence des coûts de réfection. Des recherches ont également montré une diminution des gains et pertes de chaleur, entraînant une réduction de la demande en énergie pour la climatisation et le chauffage.

Finalement, il a été prouvé que la présence de végétaux a des effets positifs sur la santé et la qualité de vie des individus. La végétalisation des bâtiments a, par exemple, un impact positif en milieu de travail sur la productivité, la créativité et la rétention du personnel, ou encore une incidence positive sur les maladies physiques et mentales.

Vous œuvrez dans la recherche, la gestion de projets touchant le bâtiment, l’architecture, l’urbanisme, l’horticulture, le verdissement urbain, les phytotechnologies, la lutte aux changements climatiques ou en prévention de risques en matière de santé et de sécurité publique ? Rendez-vous à Americana le 27 mars à 8h30 au Palais des congrès de Montréal.

 

Pierre-André Lebeuf et Roxanne Miller, deux passionnés de phytotechnologies chez Soprema, présenteront la conférence Végétaliser nos bâtiments pour le développement durable de l’environnement urbain et des collectivités.

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